Skip to main content
Accueil > Les photographies du jour > L’art du portrait

L’art du portrait

Jean-Denis Walter Jean-Denis Walter 23 mai 2025 4 min de lecture

Aujourd’hui je déjeunais avec C, mon experte-comptable. 
Comme ça d’emblée, vous vous dites : Le pauvre ! Un déjeuner entier à discuter de trucs pas drôles.
Mais ce fut tout l’inverse.
Nous avons commencé par nous dire que nous nous aimions, elle parce que je suis un bon élève et que je fais tout bien comme il faut pour lui faciliter le travail; et moi parce qu’elle est remarquable, tout comme son équipe. 
Et ensuite nous avons parlé de nos vies…et de photographies.

C est aussi photographe. Elle réalise sans son studio des portraits d’anonymes qui l’ont sollicitée et pris rendez-vous pour deux heures de shooting.
Elle ma raconté ça en détail et c’était passionnant.
Elle fait souvent des nus et ce n’est pas évident pour le sujet.
Entre imaginer poser dans le plus simple appareil, le vouloir très fort et hop : faut poser ses vêtements  sur une chaise… il y a plus qu’un pas. Beaucoup plus. 
Parfois, il arrive que les gens viennent guérir d’un truc qui les dérange, qui les complexe et le regard de l’autre peut le faire surtout quand c’est celui de C. Ils peuvent se dire en voyant les images finales que finalement ce « défaut » n’est pas si grave que ça. 
Je l’ai écouté religieusement, mais sans me précipiter ensuite dans son studio pour qu’elle magnifie ma silhouette de bouteille d’Orangina.
J’ai peut être tort.
Sous son objectif je serai superbe. Oui, c’est possible.

On a beaucoup parlé tous les deux de l’art du portrait. Une genre pour lequel j’ai une grand admiration.
Un portrait n’est pas seulement une photo disait Richard Avedon. Il est une opinion.
En fait et comme le dit Elisa Haberer, membre de la galerie et également grande spécialiste du genre : « Il est à la fois ce que le sujet donne à voir et ce que le photographe voit de lui. »
Il faut du temps pour faire un bon portrait. Le temps que le sujet se détende et que le photographe sache capturer les moments fugitifs de lâcher-prise, ceux où la personne n’est plus dans la posture, (ce qu’elle aimerait donner comme image d’elle même) mais ce qu’elle est et ce que son visage et son corps racontent d’elle.
Ce ne sera pas l’image que vous aimeriez que les gens retiennent de vous. Parce que vous pensez que c’est bien, que c’est mieux. Ce sera vous tout simplement. Et C propose toujours une sélection assez large, parce que la confrontation des deux points de vue est toujours enrichissante. 

Pour résumer ce déjeuner fut un moment délicieux.
Je mettrais en contact avec elle ceux qui le souhaitent.
Sachez que vous n’êtes pas obligé de faire valser vos fringues en arrivant dans la pièce. Vous pouvez rester habillé. Ce n’est pas interdit.
Le résultat sera une autre vision de vous, plus indulgente que celle que vous avez de vous même.

Toutes ces réunions obligatoires que j’ai avec elle pour causer bilan et autres sont toujours de bons moments parce que nous aimons tous les deux ce que fait l’autre et ça fait une super base.
Du coup C et S son bras droit me pardonnent toutes mes incompétences informatiques. Elles savent que m’expliquer une fois ne sera pas suffisant et que deux fois non plus. 
Peut être même elles se disent entre elles :  » Il est vraiment sympa JD mais il ne serait pas un peu con ? »
Mais toujours avec la bienveillance qui les caractérise.
C comprend tout de mon métier et c’est un bonheur de travailler avec elle.
J’ai branché sur son cabinet plein de potes du métier, photographes, directeur de labos photos .. Et je n’ai que de super retours.

Passons aux offres du jour
J’aime les portraits qui racontent une vie entière.
En 2002, alors que j’étais directeur de la photographie de l’Equipe Magazine. Nous avions un sujet à faire sur la nouvelle vie de Jean-Pierre Rives. Il n’était plus joueur depuis longtemps, il était déjà devenu sculpteur.
C’est Ludovic Carème que j’avais mandaté. Une référence.
Il m’avait ramené (entre autres) la photographie du jour. J’étais bluffé. Je l’ai adorée au premier regard.
Ça semble tout simple, mais ça ne l’est pas. Il y a tout de lui. Le passé, le présent et même un peu l’avenir.
Rives tout d’abord
J’ai un tirage en stock, 40X40 encadrement 50X50 en bois d’un brun sombre. Superbe.
L’édition globale est de 8, nous en sommes au N°2/8. 
Normalement 1800€ encadrement inclus. Pour ce tirage ce sera 1000€ aujourd’hui
Et j’ai une autre merveille de Ludo au stockage
Mostar bridge, que vous (re)verrez par le lien ci-dessous
Une merveille et le tirage argentique est également somptueux.
Même format, encadré de métal noir. 
C’est également le N°2/8.
On fera pareil. 1000€ au lieu de 1800€ aujourd’hui.
Profitez en parce que jamais plus je ne la proposerai à ce prix-là.