Roland

C’est parti ce matin et c’est toujours quelque chose. Premier tournoi de Nadal depuis une éternité et pour l’instant on ne parle que de ça. 14 victoires, un record qui ne serait jamais égalé.
Carlos Alcaraz n’en est qu’à une, l’an dernier et Novak Djokovic à trois mais il a 37 ans.
La photographie du jour lui sera consacrée.
Last (1) de Lionel Hahn, qui raconte par un photomontage son dernier match sur ce tournoi.
C’était l’an dernier, au premier tour, contre Alexander Zverev.

D’ordinaire, je ne suis pas trop photomontage, il y a très peu au catalogue. L’ADN de la galerie restera toujours l’instantané. C’est ma culture et ma « préférence à moi ».
Mais quand le procédé a du sens, qu’il est pertinent pour raconter une histoire de manière différente, je peux me  laisse séduire. C’est le cas de celle-ci.
C’est le cas aussi avec le travail de Joost Wensveen sur les plongeoirs. C’est son mode opératoire sur cette série que vous pourrez (re)découvrir par le lien du bas.
Joost l’utilise pour exacerber la joyeuse insouciance sui se dégage de ses plongeoirs, Lionel lui l’a utilisé pour souligner l’importance de l’évènement. Le Dernier match de Rafael Nadal sur SON tournoi.
112 victoires et 4 défaites, dont celle-ci. Autant dire que le Central il connait, ayant quasiment été toujours programmé dessus. 
Pour cette photographie, nous avons avec Lionel décidé de ne la proposer qu’à partir du format 40X60, plus petit, ça n’aurait pas de sens. 22 tirages en tout, répartis sur quatre formats, vous accéderez aux infos en cliquant sur l’image.
Elle sera à l’exposition de juin à Latour Maubourg, 1er au 8, en compagnie d’autres que je n’avais encore jamais exposées ni produites et de « Rafa », la légendaire photographie de Corinne Dubreuil que j’expose en revanche très souvent depuis le début de la galerie et qui est pas loin d’être épuisée dans tous les formats. 
Il sera un peu le héros de cette exposition et il le vaut bien.

J’ai moi même couvert plusieurs fois Roland Garros au début de ma carrière à la fin des années 80.
De 1985 à 1988. J’aurais été un photographe honnête, « propre », rien de plus. Mais sans jamais faire, ou trop rarement, une photo qui m’aurait émerveillé. Je l’ai toujours fait en complément de mon travail d’iconographe ou de directeur photo. 
Ce tournoi m’a donc aussi permis de comprendre définitivement que ma place était bien de l’autre côté de la barrière. Pas derrière l’objectif mais plutôt au dessus de la table lumineuse ou devant mon écran.
Je suis un artiste récepteur, un passeur de plat, c’est ma place et c’est là que je sens légitime.
Ce bref séjour dans la fosse et sur les côtés du court n’a fait que renforcer mon admiration pour les photographes, en particulier ceux que je représente, les grandes signatures du tennis et de Roland en particulier qui est toujours le grand moment de l’année pour les français.

L’exposition se tiendra donc pendant la deuxième semaine du Tournoi et se terminera le jour de la finale.
C’est justice pour un hommage à Nadal qui l’a toujours atteinte (hors l’an dernier), même quand il ne gagnait pas au final. Seuls trois joueurs ont réussi à le sortir de la compétition :  Soderling (2009)  Djokovic (2 fois 2015 et 2021) et Alexander Zverev l’an dernier. 
C’est très difficile de se rendre vraiment compte de l’exploit que ça représente. Première victoire dans le Tournoi en 2005, dernière en 2022… C’est absolument vertigineux.
Il laisse derrière lui une iconographie formidable, peuplée de photographies légendaires. Et ça c’est ce qui m’intéresse. 
En tapant Nadal sur la barre de recherche du site de la galerie, vous pourrez vous faire une jolie ballade, un œil sur l’écran de votre ordinateur et l’autre sur la télé. Je vous ajouta aussi le lien : https://jdw.ostara.design/mot-cle/rafael-nadal/

Je rappelle dans chaque lettre les infos de l’exposition à venir. On me pose tellement souvent la question que ça ne me semble pas inutile. Please save the date  ! Programmez votre venue, au vernissage ou à tout autre moment. Le bar sera ouvert tous les soirs de 18h30 à 20h, plus tard évidemment le soir du vernissage.
1er au 8 juin inclus,  tous les jours sans interruption de 10h30 à 20h
Vernissage le 2 juin (lundi) à partir de 18h30
Durev, 56 Bld de Latour Maubourg 75007 Paris
Et Nadal ne sera pas tout seul. 
Il est bien accompagné avec une bonne moitié d’œuvres présentées que vous n’avez jamais vues en vrai.

Pour revenir à d’autres « photomontages » comme annoncé plus haut vous pouvez voir toute la série de Joost Wensveen sur les Plongeoirs en milieux naturels avec le lien ci-dessous.
Joost s’installe et fait une demi heure de prises de vues en plan fixe. Jamais plus parce que la lumière doit rester stable.
Il choisit ensuite la photographie de base et l’enrichit grâce au photomontage avec des éléments des autres. Tout s’est passé, mais pas toujours exactement au même moment.
Ce principe permet de raconter plein de petites histoires et au final de renforcer le côté joyeux et insouciant de l’oeuvre finale. Des photographies qui dégagent une belle énergie et vous rendent heureux.
Il ne me suivra probablement pas dans cette voie, d’autant que pour pas mal d’entre elles, il ne reste que peu de tirages disponibles, mais je vais quand même vous proposer – 20% sur toutes ses photographies même si je dois assumer cette remise seul.
Tous les prix de Joost s’entendent encadrement inclus. Il les propose sous plexiglass, des « Diasec » qui sont faits dans un atelier d’Amsterdam sous son contrôle.