À peine arrivé, je repars.
Un peu échaudé, je reste en France. Je vais d’abord sillonner le sud ouest, le pays du rugby, avant de passer une dizaine de jours en Bretagne. Je rentre le 15 mai pour finir de préparer l’exposition de juin qui se tiendra à l’endroit habituel, Espace Durev, 56 Bld De Latour-Maubourg 7e du 1er au 7 juin.
D’ici-là rien ne change, la seule chose que je ne peux pas faire est vous livrer. Tout le reste peut se faire à distance.
The show must go on !

C’est dans le sud ouest que réside une grande partie de ma famille. Du côté de ma soeur c’est le bassin d’Arcachon et pour mon frère, que vous connaissez mieux depuis que j’ai raconté mes mésaventures balinaises, c’est l’Aude, pas loin de Carcassonne.
Et tous leurs enfants sont dans ce coin aussi auquel rien ne nous liait au départ.
Je vais visiter tout le monde, rouler beaucoup, mais aussi me balader.
Les dimanches j’essaierai de me trouver le petit match qui va bien avec le camion qui vend des sandwiches à la ventrèche. Une bonne base pour le bonheur.
Je vais peut être pousser jusqu’à Castelnau-Magnoac, le club d’origine d’Antoine Dupont.
Il me faudra traverser le Gers et continuer à descendre vers Tarbes, les étapes y seront agréables.
Ce voyage me permettra de retrouver l’inspiration et la légèreté qui m’ont un peu quitté.
J’ai choisi cette photographie de Pascal Maitre, extraite de son travail sur le rugby d’en bas. Celui où le terrain n’est jamais vraiment vert tellement il est usé et arrosé (souvent en même temps).
L’auteur Pascal Maitre est un photographe important, voire célèbre. Ce grand spécialiste de l’Afrique s’est par deux fois immergé dans le rugby pendant sa carrière.
Avant la coupe du monde 2007, les éditions du Panama soutenues par la Fédération française de rugby souhaitaient produire un livre, un grand livre qui raconterait le rugby d’en France : Le rugby des villages et du terroir. Pierre Ballester pour le texte et Pascal Maitre pour la photographie furent chargés de cette mission.
Pourquoi Pascal Maitre ? Il n’est pas un spécialiste mais il est un des plus grands photographe-reporters français et aussi parce qu’il a pratiqué et aime profondément ce sport. Il saura, c’est sûr, en rendre l’esprit et l’atmosphère. Au final, un reportage d’un an, réalisé entre mai 2005 et avril 2006.
Vingt-six comités visités, un club par comité, de la 4ème série à la fédérale, à chacun son histoire et ses particularités.
« Vingt-six dialectes mais un langage commun » nous dit la préface co-signée par les auteurs.
« Le rugby c’est le miracle joyeux d’être à la fois différents et ensemble ».
Les vingt-six histoires racontent la vie des clubs bien sûr mais aussi des villes et villages qui les hébergent, dans leur dimension sociale, historique ou culturelle et comment le rugby participe à tout ça.
Le résultat : « La France du Rugby », malheureusement aujourd’hui épuisé, est plus qu’un propos, plutôt une chronique. Une chronique du terroir à travers un sport qui contribue pour beaucoup à son harmonie et au regroupement de ses membres. Ce travail s’adresse à tous mais encore plus aux pratiquants, ou anciens joueurs. Les images font vibrer la corde de la nostalgie et des émotions ressenties. Quels que soit le niveau, le rugby reste une histoire universelle et permanente.
Plus récemment quand la BN a lancé sa grande commande de photojournalisme censée devenir une radioscopie de notre pays. Il y eut 200 photographes élus avec chacun un projet.
Pascal avait choisi de raconter sa France à travers la vie de deux petit clubs. Le Club de Castelnau Magnoac (celui où a grandi Antoine Dupont) et celui où il avait joué, le Buzançais rugby. Il en avait pas tout à fait fini avec ce jeu qui lui a apporté tant de bonheur.
La photographie du jour raconte un entrainement de la section féminine des magnoacaises. Autoproclamées « Las pepitas du Piemont pyrénéen ».
Quand on voit dans son ensemble le travail de Pascal à ces deux occasions. On ne peut que se dire que pour les grands photographes il n’y a pas de petits sujets.
J’adore cette photographie de cette « pepita » attentive, prête à bondir.
Plus généralement j’adore ce jeu. Il est tellement riche et propices aux grandes photographies.
Alors d’emblée, lui même en doutait, ce n’est pas un travail facile à vendre en galerie.
Les sujets n’y sont personne et les lieux vous seront inconnus. Ça se bouscule moins que pour Federer ou Mohamed Ali. Mais…
Notamment lors du premier voyage, Pascal a sillonné la France entière.
Il suffit d’être né quelque part en France et d’en aimer le souvenir. N’hésitez pas à m’interroger.
L’idéal sera de me donner le nom du comité (rugby) dont dépend le village ou la ville que vous chérissez.
Toutes les photographies de Pascal sur ce sujet fonctionnent de la même manière. Très peu de tirages disponibles pour chacune des photographies. Rien à voir avec ses éditions et ses prix habituels.
Vous verrez ça en cliquant sur l’image du jour.
Pour l’instant, la photographie la plus successfull de cette série est une image de Thônes, comité des Alpes.
Vous la verrez en cliquant sur le lien ci-dessous.
Ça vaut le coup de faire l’effort.