Yannick Noah, 1983

Un mot sur l’œuvre

(REF : SPHI002)
Tous les français en âge de le faire se souviennent ce qu’ils faisaient, où ils étaient, en cet après-midi du 5 juin 1983. Il y a des moments comme ça, où, que l’on aime ou pas le sport, on ne peut pas ne pas être au courant. Il y a des jours comme ça où la télé, la radio ou simplement les autres vous ramènent à l’évènement et vous happent.
La dernière image d’une épopée qui l’avait vu éparpiller Anders Jarryd, ventiler Victor Pecci, malmener Pat Dupré, pulvériser John Alexander, écraser Ivan Lendl et humilier Christophe Roger-Vasselin avant de se présenter ce dimanche face à Mats Wilander le tenant du titre et de le dominer en trois sets.

Cette image est à priori banale, on la fait à chaque fois. Mais elle est importante parce que c’est souvent avec qu’on fait la couverture du magazine. Celle-la était quand même particulière à faire, parce que c’était lui. Je faisais attention à tout, à mes réglages, à la lumière pour être sûr d’avoir une image propre. J’étais ultra-concentré mais je profitais quand même dans mon viseur de cette expression de béatitude. J’avais l’impression qu’il renversait le contenu de la coupe sur son visage et ce sentiment était renforcé parce qu’il était encore couvert de sueur.

Le choix de Jean-Denis

C’est vrai que c’est une image simple et banale, mais c’est lui et c’est là…. Concrètement, c’est la photo originale d’un souvenir originel.